UQAM unie pour ses 40 ans
Pendant que certains gonflent des ballons, accrochent des banderoles revendicatives, lancent des strapontins sur la foule, d'autres profitent de cet anniversaire pour s'exprimer sur la situation que vit l'UQAM depuis quelques semaines.
Seconde université francophone de la ville, l'autre étant l'Université de Montréal, ayant comme valeurs fondatrices d'être « publique, laïque et populaire », son avenir semble désormais compromis.
Voici ce qu'on peut lire et entendre un peu partout. Ce mouvement commencé le 16 mars, lancé par les professeurs, rejoint et soutenu par les étudiants et les employés de soutiens, s'amplifie au fil des jours.
Les raisons de leur grogne : une convention collective échue depuis mai 2007, une direction et un gouvernement refusant toute négociations, des inégalités flagrantes avec les autres universités québécoises.
Les professeurs réclament ainsi des augmentations salariales et l'embauche de 300 nouveaux professeurs. L'UQAM a, en moyenne, 27 étudiants par professeurs, les autres universités québécoises en ont 21.
Les étudiants grévistes regroupés dans leurs associations de formations réclament auprès du gouvernement fédéral ; celui d'Ottawa ; une « amélioration des conditions d'enseignement et une remise en question de l'éducation. » Des étudiants inscrits en droit international et en sociologie estiment que « le gouvernement du Québec ne fait rien pour améliorer la situation de l'UQAM, bien au contraire, il fait tout pour l'enfoncer ». Moins de financements, moins d'aides publiques, peu de reconnaissance, voilà ce que semble être le crédo de l'équipe de Jean Charest, le premier ministre québécois. Certains vous diront que les programmes enseignés ne correspondent pas aux intérêts financiers actuels. Des formations en sciences humaines, en sciences sociales ou bien encore en arts n'ont aucune valeur commerciale.
Fin du mouvement ?
Depuis lundi 27 avril, les professeurs et les étudiants ont repris le chemin des classes. Ce revirement fait suite à l'accord qui a eu lieu entre les parties. Les professeurs ont obtenu une nouvelle convention collective allant jusqu'en mai 2013, leur donnant une augmentation de salaire de 11 %, la création de 145 nouveaux postes de profeseurs. Une légère satisfaction mais qui se joue dans un contexte de crainte pour la tenue des examens. Les cours vont se poursuivre jusqu'en fin mai, la session d'examens aura lieu en juin, repoussant la prochaine rentrée universitaire 2009-2010 de quelques semaines. Ces quelques jours de contestation sociale laisseront ainsi des traces...
Mag Info du Vendredi 10 avril de Radio Campus Rennes : http://www.radiocampusrennes.fr/webrcr.php?id=3955
Jeudi 9 avril, l'université du Québec à Montréal fête ses 40 ans d'existence. Mise au point pour le Mag Info de Radio Campus Rennes 88.4 fm.